Les stagiaires croiseront sur ce stage à la fois les outils artistiques de transmission théâtrale, qui seront approfondis, et ceux de création et d'animation de groupe, que nous ferons découvrir et dont nous fournirons les bases clés. Dans une approche de la direction d'ateliers combinant les sensibilités du travail du corps et de l'inventivité narrative, il s'agira de s'approprier un processus permettant une adaptabilité de la sensibilité artistique aux différents contextes d'intervention. Ils seront ainsi entraînés à concevoir leurs stages en fonction des enjeux spécifiques aux différents publics.
Objectifs pédagogiques :
- Identifier les différents cadres d'intervention et types d'ateliers
- Intégrer les spécificités culturelles, sociales, historiques, géographiques dans son intervention
- Concevoir une animation d'atelier
- Appliquer les outils pédagogiques d'animation d'ateliers en utilisant les techniques théâtrales
- Appliquer des techniques d'animation de groupe
MODALITÉS
Du 13 septembre au 1er octobre 2021 à Marseille
Formation entièrement en présentiel
Durée du stage : 15 jours / 105 heures
Public concerné : comédien·ne·s ou artistes professionnel·le·s souhaitant animer des ateliers d'expression et de communication
Conditions d'accès : avoir des droits à la formation disponibles auprès de l'AFDAS (autres financements : nous contacter)
Tarifs : nous contacter
Informations & inscription : formationpro@lareplique.org / 04 26 78 12 80
Date limite d'inscription : vendredi 27 août 2021
Dans un souci d'inclusion et d'amélioration de notre accessibilité, nous vous invitons à signaler d'éventuelles situations de handicap afin que nous puissions en tenir compte au mieux.
Laurent Hatat a fondé en 1999 la compagnie anima motrix, installée dans le nord de la France. Il aime questionner dans son travail l'altérité, les rapports de domination sociale et les violences qu'ils induisent. Il a mis en scène une vingtaine de spectacles d'après des textes notamment d'Agota Kristof, Jean-Luc Lagarce, Daniel Keene, Wolfgang Borchert, Voltaire, Laurent Bunet, G.E. Lessing, Nancy Huston, Beaumarchais, Didier Eribon... En janvier 2020, il crée, en collaboration avec Emma Gustafsson, une adaptation d'Edouard Louis Histoire de la Violence, en coproduction avec la Scène Nationale de Valencienne, le Théâtre d'Esch, la Scène Conventionnée d'Annemasse, et la Comédie de Béthune.
Lauréat de l'Unité Nomade de Formation à la Mise en scène du Conservatoire de Paris, il a été artiste associé à la Scène Nationale l'Hippodrome de Douai, au CDN de Besançon, au Théâtre de la Commune, au CDN d'Aubervilliers, au Théâtre du Nord, CDN de Lille. Dans ces Centres Dramatiques, au-delà de son travail de créateur, il s'est beaucoup investi dans la formation professionnelle en dirigeant de nombreux ateliers de formation pour acteurs confirmés. Il enseigne régulièrement au sein de l'Ecole du Nord, et a dirigé des ateliers entre autres dans les écoles d'acteurs de St Etienne, de Limoges, à l'ESAD de Paris, dans les classes pro des conservatoires de Caen, de la Roche sur Yon, du Xe à Paris.
Née en Suède, Emma connaît d’abord une carrière en tant qu’artiste chorégraphique pour ensuite se tourner vers le théâtre. Formé au Elmhurst Ballet School en Angleterre et à l’école du Ballet National de Stockholm, elle danse au Royal Swedish Ballet, au Jeune Ballet International de Rosella Hightower à Cannes, au Staatsheater Saarbrucken, et au Ballet Preljocaj, compagnie dans laquelle elle crée et interprète pendant près de dix ans nombreuses pièces d’Angelin Preljocaj. Depuis 2004, elle chorégraphie également ses propres pièces dans le cadre des "Affluents" du Ballet Preljocaj. Toute au long de sa carrière de danseuse, Emma nourrit en parallèle un intérêt pour le théâtre, se formant peu à peu au métier d’actrice qu’elle exerce depuis 2009. En 2015 Emma joue en tant qu’actrice dans Retour à Berratham, crée par Angelin Preljocaj pour La Cour d’Honneur du Palais des Papes dans la 69ème édition du Festival d’Avignon. Ce spectacle tiendra une place particulière dans sa carrière permettant d’approfondir une réflexion sur la corrélation entre danse et théâtre sur le plateau et l’utilisation du mouvement dansé comme vecteur d’émotion dans le jeu d’acteur. Emma Gustafsson enseigne depuis nombreuses années en danse et en théâtre. La question de la croissante demande de pluridisciplinarité des artistes aujourd’hui reste toujours centrale dans sa réflexion pédagogique.
Sara Louis est comédienne et metteure en scène. Après une enfance passée à l'étranger, où elle apprend plusieurs langues, elle commence le théâtre à l'adolescence, à Genève, avant d'entrer à l'Ecole International de théâtre LASSAAD à Bruxelles (formation Jacques Lecoq), puis au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris.
Au théâtre, elle a travaillé notamment avec Claude Stratz, Bernard Sobel, Anne Bisang, Victor Gauthier-Martin, Michel Deutsch, Jean Liermier, Maud Hufnagel et Lucie Nicolas, Dorian Rossel, Estelle Savasta, Nathalie Bensard... sur des textes de Pirandello, Sarah Kane, Laurence Déonna, Arnold Wesker, Shakespeare, Musset, Philippe Minyana, Suzanne Lebeau, etc. En 2004, elle co-fonde avec 4 autres comédiennes-metteures en scène, Le collectif F71.
Le groupe fabrique des spectacles autour de la pensée du philosophe Michel Foucault, à partir de matériaux non dramatiques, issus de l'actualité, l'histoire ou les arts plastiques. Foucault 71, spectacle fondateur du collectif, reçoit le Prix du Jury de la 1ère édition du festival Impatience en 2009. Au cinéma, elle tourne avec Jacques Rivette, Peter Watkins, Mario Fanfani, Michel Deutsch, Louis Hans-Moëvi, Philippe Petit... Elle prête sa voix anglaise ou française à différents supports: radio, voix off de documentaires, éditions multimédias.
Sara Louis est titulaire du diplôme d'état d'enseignement du théâtre (DE).
Depuis une dizaine d'années, elle initie des projets en prison, souvent orienté vers la création sonore.
En 2018-19, elle mène avec la journaliste et historienne Laure Adler, un atelier de création radiophonique à la maison centrale d'Arles autour de Bérénice, de Jean Racine.
En 2020, avec "Lieux fictifs", laboratoire d'expérimentation cinématographique, elle crée une fiction sonore : "les Acteurs" avec un groupe de 10 détenus de la prison des Baumettes, à Marseille.
Depuis 1991, Sam Khébizi a été parallèlement investi dans le champ culturel et socio-culturel. Formé au Conservatoire National de Région de Marseille en art dramatique, il travaille comme comédien pour le théâtre ou la télévision mais également dans le cadre d'ateliers de transmission auprès de nombreux établissements scolaires ou socio-culturels. Co-fondateur et directeur des Têtes de l’Art, structure majeure en PACA sur les questions de médiation et d'accompagnement des pratiques artistiques participatives ainsi que sur le conseil et la formation des acteurs concernés par ce champ, il est également formateur et consultant sur de nombreux sujets relatifs aux différents cadres applicatifs de la pratique artistique. Engagé dans de nombreux espaces de représentation, il est un fin connaisseur des circuits culturels régionaux au travers de ses mandats au sein de la Chambre régionale d'économie sociale et solidaire et de la Coordination des fédérations et associations de Culture et de communication. Au travers de ses activités, il accompagne les mutations du secteur tout en défendant la place stratégique des acteurs du tiers secteur culturel dans l'économie régionale.
Son parcours commence en tant que comédien, l’improvisation, la commedia dell’arte, notamment auprès de Carlo Boso, pour cheminer vers des esthétiques plus épurées et plus contemporaines. Dans cet univers, sa recherche personnelle s’appuie sur le corps, la musique et la scénographie, pour donner naissance au texte. Le théâtre, la danse, la musique, la scénographie, le son, la vidéo, l’objet sont ses différents médias d’explorations.
L’humain dans son rapport à soi et l’autre est régulièrement sa ligne de recherche et d’écriture soit personnelle pour les « seul en scène », soit issue d’interviews ou d’écrits du réel pour les spectacles pluriels ou participatifs.
Ses dernières créations sont autour de l’intergénérationnel et du travail avec des personnes porteuses de handicap.
La transmission au travers de différents médias lui permet de délivrer ce qu’il a traversé, de recevoir ce que les apprenants livrent, afin de créer une mise en partage.
Donner à voir cet être humain dans toute sa fragilité, dans sa quête de sincérité, afin d’ouvrir un autre regard sur l’autre et donc sur soi, au travers d’un théâtre sensible.