Ce stage propose d'appréhender durant 6 jours les grands principes de la pédagogie de l’acteur à travers le jeu masqué et l’esprit de la biomécanique de Meyerhold, pour l’acquisition d’une véritable boite à outils de l’acteur-créateur. L'approche du travail sera plus symboliste que naturaliste, s'éloignant radicalement de l'image du jeu "habituel", pour approcher un théâtre immersif, où la musique, le corps et les objets jouent un rôle important. Les masques neutres et larvaires seront des vecteurs créatifs au service du jeu de l'acteur, et ouvriront des voies de recherches tant originales qu'académiques.
Le masque larvaire se situe entre le masque neutre et les masques expressifs (Commedia et Balinais). Il est le masque universel qui parle tous les langages. Dépouillé de sa couleur, ce masque laisse libre court à l’imagination des acteurs et du spectateur.
À l’heure où les formes de la représentation sont en mutation, le masque larvaire est un outil pédagogique en soi, une voie de recherche, d’invention et de création originale qui peut nourrir toutes les formes artistiques. Entre baroque et cubisme, abstrait et réalisme, quotidien et fantastique, le masque larvaire offre une palette de travail ouverte à tous les métissages qui dynamise l’interprétation de textes et permet un modèle de structure narrative complet pour la construction du personnage. Le masque larvaire nous fait entrer dans le monde du théâtre et du jeu de l’acteur de demain, sur le terrain du théâtre immersif, des nouvelles technologies et du fantastique.
La formation se construit selon 3 angles :
- l'approche du masque neutre qui permet d'identifier les gestes parasites, de s'entraîner aux ruptures de rythmes, de créer avec son corps un espace narratif non mimétique (avec des masques fabriqués par Den)
- l'approche du masque larvaire qui permet de quitter la réalité pour l'extra-réalité, de se métamorphoser en corps poétique et de s'hybrider avec l'imaginaire, de donner un schéma narratif complet (à partir de masques fabriqués par Pierre Filliez)
- l'approche de la Biomécanique de Meyerhold, qui entraîne à la "non-pensée" pour libérer le corps et faire naître le mouvement, apprend la maîtrise de l'équilibre et de la répétition, augmente la qualité et la sensibilité de la relation à l'autre et au groupe, et permet d'inventer une mécanique corporelle pour en faire un acte artistique naturel et vivant.
Objectifs pédagogiques :
- Apprendre à maitriser les rituels d’engagement avec le masque neutre
- Réinventer le geste et déstructurer ses réflexes avec le masque larvaire
- S’entrainer à la « non-pensée » pour libérer le corps et faire naitre le mouvement avec la biomécanique
MODALITÉS
Du 3 au 8 juillet 2023 à Marseille
Formation entièrement en présentiel
Durée du stage : 6 jours / 42 heures
Public concerné : acteurs, danseurs, mimes et tous les artistes qui souhaitent sortir de leur zone de confort
Conditions d'accès : avoir des droits à la formation disponibles auprès de l'AFDAS (autres financements : nous contacter)
Tarifs : nous contacter
Informations & inscription auprès de Joffrey : formationpro@lareplique.org / 04 26 78 12 80
Date limite d'inscription : vendredi 2 juin 2023
Dans un souci d'inclusion et d'amélioration de notre accessibilité, nous vous invitons à signaler d'éventuelles situations de handicap afin que nous puissions en tenir compte au mieux.
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Pour les comédiens n'ayant pas de droits Afdas (hors carence)
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Après une formation au Théâtre des deux Rives à Rouen et des cours privés de théâtre, il monte ses premiers spectacles à l’âge de 15 ans au Palais de l’Europe du Touquet. Il sera l’adjoint de l’animateur culturel pour une saison (1976) avant de rentrer à Paris au service des comédiens de la Comédie Française. Sa rencontre avec la dernière élève de Charles Dullin (Rose Déhan-Belmas) lui fait choisir une voie artisanale du travail de l’acteur et malgré la réussite au concours du Conservatoire de la Rue Blanche il décide de suivre un parcours en dehors des sentiers balisés.
En 1981 il obtient le 1er Prix des jeunes compagnies (masque d’Or, le prix du public et le prix de la SACD avec le spectacle « Le Contre Pitre » d’Hélène Parmelin mis en scène par Rose Belmas et où il joue le rôle-titre. Il travaillera avec Rudolf Noureev dans Petrouchka d’Igor Stravinsky au Théâtre du Chatelet et continue sa formation auprès d’élèves de Marcel Marceau, Jacques Lecoq ou Ariane Mnouchkine. Passionné par la pédagogie et l’enseignement il créé l’école du Théâtre de l’Ombre à Paris et le Théâtre Clavel. L’école sera la première école privée de formation professionnelle de l’acteur à Paris agréée par le Ministère de la Culture (1983-1993). Son école ira en tournée en Egypte, à Barhein et participera au Festival International des Écoles de Théâtre à Prague et Brastislava en 1987 puis sera sélectionnée pour représenter la France aux fêtes du Bicentenaires de la Révolution Française à Prague en juillet 1989. Fort des liens tissés avec les acteurs de Prague, Sydney Bernard est invité à participer à la « Révolution de Velours » de la Tchécoslovaquie dans le sillage de Vàclav Havel après la chute du Mur de Berlin. A son retour à Paris il ferme son école, part en Bretagne auprès de l’équipe du Fourneau pour une odyssée de 5 ans dans le théâtre de rue. Il se spécialise dans le travail de l’acteur et son clown ce qui le propulsera à l’Élysée pour créer et jouer le dernier spectacle de Noel du président François Mitterrand. Son spectacle « Toy le Rendez-vous » sera joué plus de 300 fois un peu partout en France et sur l’île de la Réunion. Il créé pendant 4 ans « Le Jour du Clown » avec le Festival Off d’Avignon. Il créé la cie Imaginaire Théâtre près de Brest et Il collabore artistiquement avec les scientifiques du Pole Mer Bretagne et du centre océanographique Océanopolis de Brest et réalise la 1ère adaptation de l’œuvre « 20 000 lieues sous les mers » qui sera joué plus de 1 000 fois dans le monde et salué par toute la critique, l’arrière-petit-fils de Jules Verne et dans les éditions de la Pléiade.
Il continue en parallèle à former des comédiens et des artistes de cirque ou de rue et à monter des spectacles comme « Les Astrobulles », « La Mouche » ou « La Machine à Explorer le Temps »…
Aujourd’hui il se consacre entièrement à la formation de l’acteur et au théâtre immersif avant un dernier rendez-vous avec un spectacle sur Charles Dullin.